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« Mélodies en sous-sol », ça sonne comme un murmure au coin de l’oreille, et ça miaule, et ça crie aussi parfois la vie qui travaille en dedans.
Mélodie d’une voix tout d’abord, celle de Manuel Mercier,auteur, compositeur, chanteur et guitariste, arpenteur de caves, bistrots et de tous les recoins possibles et inimaginables depuis dix ans. Une voix parvenue à maturité, comme celle d’un vin qu’il faut boire sans attendre, éraillée par la route et la camaraderie, ébréchée par une sensibilité à fleur de peau, pleine de fêlures dans sa tendresse, de feulements quand il chante l’amour et le rêve,avec aussi des accents de colère. Au sous-sol, on parle de tout, mais d’abord des gens simples, des histoires vraies vécues au détour d’une rue, d’un immeuble, au coin d’un zinc.

Manuel, c’est dix ans sur les routes avec « Le P’tit Son », trois albums et plus de 800 concerts, ou avec« Le Swing à Mémé » pour reprendre et faire swinguer Vian, Brassens,Gainsbourg… et tous ceux qui l’ont nourri au petit lait de leur écriture et l’ont inspiré quand il a trempé sa plume dans le sang chaud du cœur. En 2011, c’est le déclic ! Il prend se scliques et ses claques, surtout celles qu’il a prises dans la gueule et qu’il a fourrées au fond des poches de sa mémoire. Il consacrera un an pour écrire,composer et peaufiner ces douze traits d’histoire, la sienne, la nôtre, et s’entourer de camarades en quête d’une nouvelle aventure. Un an pour que naisse son nouveau groupe : Les Malentendus.

Auxcuivres, il fera appel à Eric Leguichard et Erwan Thobie, du groupe Sergent Pépère avec lesquels il a déjàtravaillé sur d’autres albums.

JocelynLécuyer, après avoir raccroché l’art de la rue auquel il a voué son âme ces dixdernières années en France et en Europe, arrive à la batterie et aux mimiques.

Ledernier comparse, Jean-Michel Manzano, ancien professeur d’écriture auconservatoire de Rennes, (collaboration avec Yann Tiersen) rejoint l’équipe aux orgues et au piano

Douzetitres composent l’album avec la voix du chanteur comme principe d’unité.« Le fossoyeur », véritable poète du temps qui passe, nous balladesur un air folk aux accents dylaniens. « Mireille », la voisine,caricature excédée d’une vieille au vieux chat, pleine de manies et de petites habitudes qui agacent et font sourire. On retient l’esprit swing et jazz surdes morceaux comme « Bling bling » ou « De toi et moi ».D‘autres moments plus intimistes, tels « C’que t’es belle » ou« La route est longue.

Quelques copains sont venus prêter leur voix sur la chanson «Les Malentendus » : Gérôme du Pied de la pompe, Fred de Karpatt, Pierrot Soleil, Max du P’tit Son et Rodo de La Gâpette. Le morceau dépeint le côté démerde et revanchard des artistes de rue dans leur quotidien. Babel enfin intervient sur « Paris 2012 » qui traite de l’urgence sociale et de la nécessité de tout faire valser sur l’échiquier de notre société cloisonnée.

« Mélodies en sous-sol », ça pique, ça gratte, ça confie, et ça propose… quoi ?De la tendresse, du rêve, de la lucidité, de l’énergie. Un album qui vient des tripes, sincère et authentique
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