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Chanson de luxe hors d’âge, on se souvient de Partons Vite, lumineuse escapade dylanienne dans le paysage de la chanson française.
Après le marathon solo du maître des lieux, Kaolin est aujourd’hui de retour avec un cinquième album. Dix titres, à l’ancienne, ni d’ici ni d’ailleurs, sonnant comme un seul homme, à la première seconde des retrouvailles. En studio (qui a bien failli s’improviser dans le local de répétitions !), le groupe au complet s’est penché sur tout, a enregistré live, discuté et empilé les mixs jusqu’au zéro faute.On y trouve des ballades souples et rebondies, posées sur un tapis de guitares brillantes, très électriques ou sèches comme le bois d’un chêne de Tronçais, une petite folk piquante, du rock grondant à l’Américaine, une poésie délicate et douce-amère… Un Souffle Sur La Roche laisse la part belle aux textes, sans reléguer la matière sonore au dernier rang, maladie toute française. Auteur à part entière jamais installé dans le facile, Guillaume Cantillon écrit ici avec l’aplomb et la gracieuse naïveté des grandes plumes, et laisse sa voix, merveille de justesse et de sensualité, nous recouvrir d’une onde frissonnante.

Mais que l’on ne s’y trompe pas. Derrière l’art consommé de la dentelle, le goût pour la force tranquille, la célébration des guitares toutes voiles dehors et des voix au creux de l’oreille, Kaolin recèle toujours l’acidité, l’ironie et l’ambiguïté des grandes figures du rock, qui distinguent à jamais les groupes à guitares des parangons de la chanson française. Et c’est bien là, dans ce no man’s land envié de tous, que Kaolin se sent le mieux.
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